C'est ce qui rend le métier de correctrice passionnant ! Il faut être souple, trouver la fluidité qui convient, le terme approprié, placer la virgule là où il faut donner du souffle, poser le point d'exclamation en s'imaginant une lecture à haute voix pour l'enfant, donner du rythme.

Certes la correction d'ouvrages universitaires m'apprend toujours beaucoup quel que soit le domaine mais la correction de conte pour enfant ou d'ouvrage pour "jeune adulte", comme on les nomme pudiquement aujourd'hui, répond à d'autres normes, formes, et bien sûr publics de lecteurs.

J'ai vu aujourd'hui une vidéo sur un libraire de rue à Saint-Denis s'appelant "dealer de livres" et installant son conteneur aménagé. Il dit (entre autre) "d'un livre à l'autre, on ne s'arrête pas !"

Le bonheur du livre, c'est celui du lire, du parler, du lire dans sa tête, du lire à voix basse, du lire à haute voix, de chanter les textes et surtout de la rencontre avec des lecteurs.

Et pour apprécier toutes ces rencontres, il faut que le livre soit correctement corrigé comme c'est le cas du dernier dont je viens de terminer la lecture : L'italienne qui ne voulait pas fêter Noël de Jérémie Lefebvre chez Buchet-Chastel ! Na ! Pas une faute, c'est tellement rare qu'il faut le souligner. Et en plus, c'est un bon livre, enlevé et drôle, et le moment de le lire pour faire son choix...

Bonne lecture !

Ceci est ma librairie préférée près de chez moi.